La détresse sanitaire des réfugiés face à une gouvernance européenne défaillante: entretien avec Mortaza Behboudi, journaliste à Moria

En Grèce, La détresse sanitaire des réfugiés face à une gouvernance européenne défaillante

Quand l’Europe n’abandonne pas les exilés en Méditerranée, elle les retient prisonniers dans les « hotspots » des îles grecques où des milliers d’entre eux sont en train de sombrer dans l’oubli alors qu’ils sont soumis à un risque accru face à la menace du Covid-19. Plusieurs cas de suicide infantiles avaient été donné. Entre 2018 et 2019, une dizaine de mineurs âgés de moins de 10 ans ont tenté de mettre fin à leur vie pour échapper à l’enfer des camps.

L’inquiétude est particulièrement vive quant aux cinq îles de la mer Égée, près de la Turquie – Lesbos, Samos, Chios, Kos et Levros – qui abritent près de 40 000 migrants dans des endroits prévus pour en recevoir 6 000.
Dans ces camps surpeuplés, l’application des mesures d’hygiène et de distanciation sociale est tout simplement impossible. Comme le rapporte Médecin sans frontières : « Dans certaines parties du camp de Moria, il n’y a qu’un point d’eau pour 1 300 personnes et aucun savon n’est disponible ». Dès lors, plusieurs cas de contamination ont été signalés.

Le gouvernement grec a alors décidé de placer en confinement total deux de ses camps, les intervenants extérieurs ne peuvent donc plus y pénétrer et les migrants sont laissés à l’abandon sans aucune ressource. Pour autant l’Union européenne continue de fermer les yeux sur cette situation.

Le 12 Avril 2020, L’ADHS a réalisé un entretien avec le journaliste Mortaza Behboudi, journaliste et réfugié Afghan qui se trouve à Lesbos. Nous vous invitons à écouter le témoignage de Mortaza et son appel à la solidarité.

Clémence Amerdeil, membre de l’ADHS

RV sur notre page FB pour l’entretien réalisé avec Mortaza Behboudi

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