
Le lundi 24 janvier à partir de 19h00, l’Association des Droits humains de la Sorbonne a organisé une conférence portant sur le thème « Les enfants français détenus en Syrie : comprendre les enjeux de leur rapatriement ».
Alors que de nombreuses personnalités publiques, politiques, organisations internationales, avocats, magistrats se prononcent en faveur du rapatriement des enfants français détenus en Syrie, le gouvernement français reste impassible et inactif, la France étant pourtant signataire de plusieurs textes internationaux l’obligeant à respecter l’intérêt supérieur de l’enfant.
Pour certains, cela fait désormais près de cinq années passées dans les camps du Kurdistan syrien. Leur quotidien rime avec détention arbitraire, absence totale d’hygiène, malnutrition, maladie, violence…
En décembre dernier, une française a trouvé la mort dans ces camps, laissant sa fille de six ans orpheline, alors que les autorités françaises avaient été averties par son avocate de la fragilité de sa santé et de la nécessité qu’elle reçoive une greffe de rein. Là encore, le gouvernement français est resté muet face à ce désastre humanitaire. Cela fait désormais un mois qu’une orpheline âgée d’à peine six ans se trouve seule dans le camp de Roj.
Le destin de ces enfants français est un sujet qui nous tient particulièrement à coeur et c’est pour cela que l’Association des Droits humains de la Sorbonne a souhaité organisé cette conférence.
Pour mieux comprendre les enjeux du rapatriement des enfants et de leur mère, deux intervenants ayant une connaissance aiguë du sujet ont accepté de participer à notre évènement : Marie Dosé, avocate des familles des femmes et enfants détenus dans ces camps, ainsi que Rachid Benzine, écrivain et Chercheur-associé au Fonds Paul Ricœur.
Tous deux sont auteurs de livres portant sur ce sujet : « Les Victoires de Daech » de Marie Dosé ; « Lettres à Nour » et « Voyage au bout de l’enfance » de Rachid Benzine.
Avec eux, nous avons abordé à la fois radicalisation, terrorisme, les conditions de vie de ces enfants dans les camps du Nord-Est syrien, violation des engagements internationaux par la France, saisine de la CEDH, mais aussi et surtout avenir des enfants.